Quelle fiscalité sur les livrets d’épargne ?

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Le rendement d’un livret d’épargne ne se résume pas à un taux alléchant affiché pour une banque, mais dépend aussi de sa pérennité dans le temps… et de l’impact de la fiscalité sur les gains promis !

Les livrets d’épargne réglementés sont épargnés par la fiscalité

Les livrets A (ou livrets bleus du Crédit Mutuel) et livrets de développement durable et solidaire (LDDS, ex-LDD) sont exemptés à la fois de toute imposition et des prélèvements sociaux. Il en va de même du livret d’épargne populaire (LEP), qui offre un rendement supérieur mais ne peut être ouvert que sous condition de revenus. Un tel livret dépargne, qui peut être distribué par n’importe quelle banque, ne subit ainsi ni fiscalité ni prélèvements sociaux.

Les livrets épargne logement (LEL) sont eux aussi exemptés d’impôts, mais subissent en revanche les prélèvements sociaux (15,5 % en 2017). Le rendement affiché (0,50 % hors prime d’état) est ainsi supérieur au rendement net effectif (0,42 % en tenant compte de l’impact des prélèvements sociaux) pour un LEL.

Les intérêts procurés par ces différents livrets ne sont pas considérés comme des revenus, et il n’entrent ainsi pas dans les calculs des plafonds de ressource ouvrant droit à certaines prestations et avantages.

Les autres livrets d’épargne sont imposables

Les autres placements à revenus fixes (livret dépargne non réglementés, tels que les « super-livrets » distribués par votre banque) sont en revanche soumis à imposition et aux prélèvements sociaux. Leur fiscalité est donc nettement moins favorable !

Le rendement nominal d’un livret d’épargne est ainsi amputé à la fois du taux marginal d’imposition du contribuable et des prélèvements sociaux (15,5 % en 2017). Ainsi un contribuable imposé à un taux marginal de 30 % (ce qui correspond à un revenu de 26 818 euros à 71 898 euros) subira-t-il un prélèvement global de 45,5 %… ce qui revient à un taux net à peine supérieur à la moitié du taux brut !

La seule échappatoire concerne les foyers fiscaux recevant moins de deux mille euros d’intérêts par an, qui peuvent opter pour un prélèvement libératoire de 24 % (plus favorable dans le cas d’un taux marginal de 30 %, de 41 % ou de 45 %).

La rentabilité effective d’un livret d’épargne est ainsi largement conditionnée par la fiscalité applicable, et donc par la situation fiscale et patrimoniale globale du contribuable. N’hésitez pas à consulter notre annuaire pour trouver le professionnel qui saura vous conseiller dans vos placements !

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